« Au printemps, on est un peu fou […] on dirait que c’est une fête » : Jeanne, la benjamine des poètes, a annoncé la couleur de la journée. Mais dimanche dernier, c’est le vent qui était fou à Saint-Mandé et qui a ajouté du stress au trac des comédiens du collectif du Printemps des poètes du canton d’Aulnay. Mais les comédiens amateurs, qui ne le sont plus vraiment, ont improvisé le début de la déambulation pour le plus grand plaisir des 200 spectateurs présents avec beaucoup d’humour et la complicité de la maire du village, Annie Perochon.
Et c’est sur un chant de révolte « Bella ciao » que la déambulation dans les rues de Saint-Mandé a commencé. Ils étaient tous là pour rendre hommage à la beauté : Ronsard, Baudelaire, Hugo, Brel, Barbara mais aussi « La Joconde » et son sourire énigmatique et même la « Vénus de Milo » ! De la maison médiévale en passant par l’église où le violon de Camille Garin et la voix chaude de Raymond Tache ont envahi la nef jusqu’au violon géant où les danseurs de tango de Khadanse ont réchauffé les spectateurs transis, le parcours a permis au public de découvrir la jolie architecture du village. « C’est ainsi que la poésie se recueille entre Grand Fief et le Breuil à l’ombre des ailes de Joël et Michel. Et pour toujours, la beauté aux tendres mains, dans le souvenir du copain, dans l’empreinte de l’ami nous donne encore envie », avant de se replier à l’abri du vent glacial pour la fin du spectacle, le collectif du Printemps des Poètes a rendu un hommage émouvant à Joël Richard et Michel Chebroux en lisant un poème écrit par André Preschel devant l’église avant de procéder à un lancer de ballons « poétiques ».
La magie a une nouvelle fois opéré malgré les aléas de la météo. À n’en pas douter, le public sera de nouveau au rendez-vous l’an prochain pour la 10e édition.
La chorale du collectif du Printemps des poètes.