Dehors il y a la pluie
Qui tombe sur le macadam
Dehors la pluie,
Se repend sur Panam.
Un drapeau bleu, blanc, rouge,
Qui ne veut plus rien dire,
Dans l’ambulance qui bouge
A chacun de ses soupirs.
Elle n’a que son corps
Pour sauver son esprit,
Qui n’a pour abord
Qu’une veine de vie.
Les sirènes de la mort,
La blancheur de la vie,
Encore un petit effort,
Encore un petit cri.
Une porte qui s’ouvre,
Un ascenseur qui monte,
Un homme qui la découvre
Un autre qui la compte
Derrière le brancard
Suivent tuyaux et machines.
Poussés par l’espoir
Que nos cœurs devinent.
Au milieu de la nuit
Les odeurs se mêlent,
Sang, sueur et pourri,
Nous écrasent, nous emmêlent
Quelques marches à courir,
Trois ampoules à cueillir,
Une seconde à ouvrir
L’espace d’un avenir.
Un moment d’interdit,
Une minute perdue,
On écoute et l’on dit
Que « rien n’est foutu ! »
Alors se battent contre la mort,
Nos bras et puis nos doigts,
On se bat encore et encore,
Pour qu’elle soit.
Le silence obscurcit
La peur de la nuit.
De ses yeux gris,
Je croie voir la vie.
Je me sens un sourire,
Je me sens un espoir,
Mais la ligne se tire
Tout au long du miroir.
C’est maintenant ou jamais.
Il n’ya pas d’arbitre.
Demain je l’aimerai,
Elle fera le pitre.
Mais pantin désarticulé
Elle est là et nulle ne part.
/G) Et nous tous, acculés
/F#) À notre désespoir.
Il y a sa famille,
Il y a son enfant.
Mais plus cette fille
Et ses vingt trois ans.
Dehors il ya la pluie,
Qui tombe sur le macadam
Il n’y a que la pluie
Pour appeler Madame, madame, madame.
Ce site a été conçu avec Jimdo. Inscrivez-vous gratuitement sur https://fr.jimdo.com